7 conseils pour bien accueillir un spectacle

Que vous soyez un habitué des programmations culturelles ou que vous vous lanciez pour la première fois dans l’accueil d’une équipe artistique, organiser une représentation (ou un festival), c’est toujours un stress. Ayant régulièrement l’occasion d’être des deux côtés de la scène, nous proposons ce petit guide des bonnes pratiques à l’usage des programmateurs.

Qu’est-ce qu’une feuille de route ? c’est quoi une fiche technique ? combien coûte un spectacle ? le catering, kézaco ?
Si l’un de ces termes ne vous est pas familier, cette lecture est pour vous ! Et sinon, comme on dit au labo : une piqûre de rappel ne fait jamais de mal.

• Conseil n°1 : Ne mettez pas des carrés dans des ronds – la fiche technique

La première question à se poser quand un spectacle vous intéresse, avant même de parler tarif, c’est de savoir s’il est adapté aux conditions dans lesquelles vous programmez. Certains spectacles nécessitent un espace bien précis, imposent un nombre de spectateurs maximum (ou minimum !), ou ont des besoins particuliers (accès à un point d’eau, besoin de tel ou tel matériel lumière / son / puissance électrique, etc.). Toutes ces informations, et bien d’autres, on les trouve dans la fiche technique du spectacle. C’est véritablement le cahier des charges pour l’accueil d’un spectacle. Par exemple, si vous lisez la fiche technique de “Magnus, Chasseur de Dragons“, vous verrez qu’il s’agit d’un spectacle de rue qui PEUT être joué en intérieur, mais que les dimensions du décor font qu’il ne peut rentrer que par des double portes, et qu’il n’est théoriquement pas envisageable qu’on monte un étage avec. Et pour cause : il nous est arrivé sur ce spectacle de nous pointer après deux heures de route dans un institut qui n’avait pas lu la fiche technique… et qui voulait nous faire jouer au deuxième étage.

Bien sûr, la fiche technique peut, dans une certaine mesure, être adaptée. Mais parfois, ça n’est pas possible… Alors en cas de doute, surtout, n’hésitez jamais : contactez l’équipe.

• Conseil n°2 : Ne mettez pas de pièces dans la machine à billets – bien comprendre le tarif

Maintenant qu’on s’est assuré de la faisabilité technique, encore faut-il que le spectacle rentre dans votre budget. C’est la fameuse étape où vous demandez un devis. Si vous êtes habitué, vous devez avoir une vague idée du prix de la prestation à l’avance. Par exemple, un seul-en-scène comme “L’Homme qui Vendra le Monde” ne demandera pas le même budget qu’un spectacle comme “Little Boy” avec quatre comédiens, ou encore qu’une session de contes. Mais le nombre d’artistes sur scène n’est pas le seul critère à prendre en compte. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire l’article suivant : bien comprendre comment se calcule le prix d’un spectacle.

À noter : le bénévolat au sein d’une équipe d’artistes professionnels n’est pas admis et est considéré comme du travail dissimulé. Donc si vous avez trois artistes qui débarquent alors que, clairement, le budget ne permet d’en payer qu’un : vous prenez un gros risque. De même, concernant les artistes en auto-entreprise : il existe une présomption de salariat sur les artistes du spectacle vivant, et ils sont donc supposés être salariés au regard du droit français. L’auto Entreprise n’est donc pas compatible avec l’activité de spectacle vivant, et on pourrait requalifier le contrat que vous avez passé avec un comédien auto entrepreneur en contrat de travail… et les quelques euros que vous aurez sans doute gagnés en le choisissant plutôt qu’un artiste qui joue le jeu seront très, très vite perdus.

Ces 2 premiers conseils vous ont plu ?

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